Ophélie et Othello inséparables

Ophélie et Othello étaient deux des quatre bébés de notre Iphigénie dite Hifi. Pendant deux mois et demi, auprès de leur mère, et de leur frère Oscar et leur soeur Opaline, ils ont connu l’enfance heureuse de chats de salon.

Ophélie de dos et Othello de face vers un mois (mars 1998)
Les 4 bébés d’Iphigénie en avril 1998
Grégoire et les 4 bébés en avril 1998

Nous étions début 1998 et je venais d’acheter une maison à Villers sur mer. Je venais de finir de rembourser le crédit de mon appartement (pris 15 ans plus tôt) et nous avions envie d’un endroit à la campagne au bord de mer pour nos vacances familiales. La séparation d’avec Erik s’était assez bien passée, mais Cabourg nous manquait. J’ai opté pour une maison ancienne entourée d’un vaste jardin . En effet, j’ai toujours préféré les vieilles pierres aux blocs de béton et mes petits citadins d’enfants étaient heureux de pouvoir courir et jouer dehors tout en profitant de la plage quand il faisaitt beau.

Il y avait hélas beaucoup de travaux à y faire, mais j’avais toute la vie devant moi ou presque pour cela, et, dans un premier temps, nous en avons pris possession en l’état. Cette décision, hélas, fut fatale à notre Iphigénie qui s’empoisonna fin avril avec la mort aux rats abandonnée par nos vendeurs dans un coin sous les combles où elle s’était faufilée …

J’ai raconté dans l’histoire d’Iphigénie cette tragédie et la contrepartie positive qui en a résulté, car dans la vie c’est souvent le cas, un mal pour un bien. Nous avons gardé non seulement un bébé d’Iphigénie mais deux ! Ophélie, le portrait de sa maman seal point et Othello, qui ressemblait à son papa champion blue point.

Othello avait su me convaincre de le choisir, pas seulement parce qu’il était beau mais parce que c’est un des chats les plus gentils et les plus câlins que j’ai connus dans ma vie. Il est devenu rapidement le nounours de tous les enfants qui se battaient pour le prendre dans les bras et le caresser.

Grégoire tenant Othello dans ses bras, avec Opaline et Ophélie devant (avril 1998)
Les inséparables sur mon lit mai 1998
Othello, Ophélie et Oscar. Au fond Opaline vers 3 mois (mai 1998)
Othello … bientôt dit Grosloup partageant le lit de Guillaume

Après le décès d’Iphigénie, les bébés venaient juste d’être sevrés et Opaline et Oscar ont rejoint les familles que nous avions choisies pour eux.

Notre petit couple de frère et soeur Othello (maintenant dénommé Grosloup) et Ophélie ont grandi côte à côte, de lit en canapé et de canapé en lit. Ils avaient le choix !

Othello à gauche et son alter ego Ophélie à droite vers 5 mois (juin 1998)
Ophélie et Othello sur la cheminée du salon (juin 1998)
Othello et Ophélie été 1998

Quand nous sommes partis en juillet passer un grand week-end à Villers, ils sont venus avec nous…. après qu’on ait bien sûr vérifié le nettoyage de tout ce qui pouvait leur être toxique.

Ce voyage fut leur unique expédition en Normandie. En effet, non contents d’avoir renversé le pot de peinture (à l’eau heureusement) avec lequel je peignais le plafond de la dépendance, ils ont marché dans la peinture et j’ai tout juste eu le temps de les attraper et de leur donner un bain pour éviter qu’ils lèchent leurs gants pourtant déjà blancs … mais couverts de peinture blanche ! Un grand moment de panique, après un appel au centre anti-poison de Caen !

Mais le comble fut notre départ, le dimanche soir. Il faisait beau et nous avions installé les chats dans leur panier au soleil. Sous surveillance… Mais brusquement, dans une parfaite synchronisation, chacun s’est précipité vers un des pommiers du jardin et en a entrepris l’escalade.


La seule et unique sortie des deux petits à la campagne, par une belle journée de juillet 1998 Ophélie aventureuse … juste avant de grimper aux arbres

Impossible de les récupérer ! Nous avons appris à nos dépens que, si un chat sait grimper aux arbres, il est incapable d’en redescendre.

Hors de question de les laisser là et de rentrer à Paris. Grégoire a réussi à capturer Ophélie avec une échelle mais Grosloup était monté plus haut et nous avons dû, tout penauds, appeler les pompiers à l’aide pour le récupérer! Heureusement ils ont été sympas et de plus nous ont détruit un nid de frelons du jardin.

L’automne arrivé, nous n’avons plus emmené les chats à la campagne. Mais ils nous ont accompagné pour deux semaines de vacances dans une location à Arcachon. Belle résidence, piscine, jeux et stages de voile pour les enfants … Tout était parfait.

A l’exception d’un détail : les murs de l’appartement étaient couverts de tissu (du genre tissu japonais, alors à la mode).

A peine arrivés sur place, Ophélie était grimpée dans un coin et son alter ego dans l’autre ! Ce fut facile de les récupérer mais après une nuit où ils circulaient librement, j’ai découvert avec stupeur qu’ils avaient pris le tissu du salon pour un griffoir ! J’ai dû travailler plusieurs heures, après avoir trouvé du fil de la couleur des murs, pour repriser leurs dégâts et réparer le désastre que notre assurance n’aurait sûrement pas couvert car évidemment nos chats n’étaient pas assurés en villégiature!

Enfermés dans la salle de bains, le seul endroit sans tissu de l’appartement, pour le reste du séjour, je doute qu’ils aient, pour leur part, apprécié les vacances , après 10 heures de route par grosse chaleur pour y arriver et autant pour en rentrer.

Pour la suite, nous avons donc renoncé à les déplacer de notre appartement parisien, en faisant définitivement des animaux territoriaux.

Ophélie et Othello automne 1998 dans la chambre de Grégoire
Encore …
Et quelques mois plus tard en mars 1999 4 bébés dont Peluche Princesse Prunelle et un petit mâle Plouf… qui n’a pas survécu.