Au moment où je rédige ce chapitre, mes deux adorables birmans sont très occupés sur le lit du bureau ….à préparer leur seconde portée.
Car, bien évidemment, quand on a découvert les birmans, il est difficile de passer à d’autres races.
Une anecdote pour en témoigner: j’avais ce matin rendez-vous, à Paris, chez l’orthopédiste qui a soigné mon poignet, cassé il y a deux mois et demi en fermant le portail de notre maison de Villers .
Cela peut sembler bizarre de se casser le poignet en fermant un portail ! Sauf qu’en l’occurrence, le portail avait toujours été dur à fermer depuis que des gamins l’avaient transformé en balançoire le jour où on venait de le poser. Il faut donc le tirer fort en le soulevant. Ou plutôt il fallait. En effet, début novembre 2019, en pratiquant la procédure de fermeture habituelle, je suis partie en marche arrière, avec presque autant de force que la fusée Ariane en décollage . La poignée n’avait plus de vis et m’est restée dans la main. Main droite fort heureusement, mais près de trois mois sans utiliser la main gauche, six semaines de plâtre et 4 semaines d’attelle… ça met le moral au plus bas. Heureusement, mon bébé Oula Kelbocha dont je parlerai plus bas s’est pris d’affection, outre celle qu’il consacre à sa « princesse », pour … mon attelle! Il a l’habitude de se lover dans mon bras gauche et ne déteste pas les câlins énergiques . Il a donc pu se frotter allègrement sur mon plâtre puis mon attelle.
Pour revenir à l’anecdote de ce matin… Mon orthopédiste me dit que je peux enlever enfin cette attelle (pauvre Oula !) et de prendre un rendez-vous de contrôle pour dans trois mois. Arithmétique rapide : nous sommes mi-février, les bébés pourraient naître pendant la seconde quinzaine de mars … J’ai des engagements à Antibes à mi-mars. Les bébés sont difficilement déplaçables avant un mois… Je dis donc à mon médecin : difficile d’arrêter une date dans trois mois, cela dépend de la naissance des bébés chats. Je pensais qu’il me prendrai pour une folle… mais non, il me demande quelle est la race de mes chats. Il a lui aussi une birmane et me fait l’article « Ce sont des chats merveilleux, gentils câlins, jamais un coup de griffe aux enfants » . Il prêche une convaincue, mais je reconnais bien là le discours de tous les maîtres de birmans . Ou plutôt de tous les esclaves de birmans !
Revenons donc à nos moutons ou plutôt à ces deux birmans, doux comme des agneaux, qui vivent à la maison depuis environ 18 mois.
Peluche nous avait quittés, à 19 ans passés, le 5 mai 2018. J’ai tenu plus de 3 mois sans chat. Difficilement. Je passais mon temps à regarder toutes les photos de birmans. Pour changer un peu et ne pas me doter d’une Peluche ni d’un Grosloup bis, j’avais flashé sur les « tabbys ». Ce sont des petits tigres blancs !
En particulier ce chat un sacré de Birmanie Blue silver tabby, magnifique, me faisait rêver au jour où je serai capable de faire le deuil de Peluche et de reprendre un chat. Je me disais « Ouh la ! Quel beau chat »

Ce jour est arrivé un peu par hasard, fin août 2018. Il y avait une exposition féline à Cannes et nous étions avec une de mes filles en vacances à Antibes.
Nous y sommes allées par curiosité et … nous sommes rentrés à la maison avec un chation de tout juste trois mois et un kg … Pas blue silver tabby mais seal silver tabby, cad un peu plus contrasté. Il y avait un seul élevage de birmans et plusieurs chatons mais quand j’ai posé la main sur ce petit ange il s’est mis à ronronner! Un appel à mon autre fille pour savoir si elle pourrait le garder pendant deux déplacements prévus, en octobre et en novembre. Elle ne demandait que cela, mes enfants étant pour la plupart des adorateurs de birmans.
Nous avons donc ramené Odin du Clos de Soliman dit « Oula Kelbocha » dans notre maison d’Antibes . L’éleveuse ne m’a pas imposé de stérilisation, ce qui était ma condition d’acquisition. Je voulais en effet reconstituer un petit couple et avoir la joie de voir naître et grandir de magnifiques chatons qui rendraient heureux mes deux filles et d’autres proches.
Une fois Oula adapté à nos résidences antiboise et parisienne, quand il a eu environ 5 mois, je me suis mise en quête de sa « fiancée ». Je voulais une birmane blue silver tabby, non stérilisée. J’ai découvert que le protectionnisme des éleveurs professionnels rend mission quasi-impossible de trouver une belle birmane non stérilisée! J’ai cherché sur les sites d’éleveurs puis le Bon coin et début novembre j’ai trouvé, dans un petit élevage du Nord, « la perle rare ». Opium de la déesse Jasmin. Elle avait 8 mois, trois de plus que mon Oula, mais je voulais éviter une chatte trop jeune qui aurait pu être couverte trop tôt par mon petit diable. Opium était en principe destinée à faire des bébés, en remplacement de sa mère qui venait d’être stérilisée. Mais mère et fille s’entendaient mal et se bagarraient, ce qui comportait des risques pour le jumeau d’Opium: un petit garçon (humain) né le même jour !
Opium n’a pas dans un premier temps été bien accueillie par son promis ! Il lui crachait dessus et elle lui rendait bien son manque d’affection. Mais avec un peu de Feliway friends, beaucoup de caresses et au bout d’une dizaine de jours, Oula et Opium sont devenus de bons amis. Nous avons surnommé Opium « la princesse » car elle avait une manière très aristocratique de tendre sa patte gantée de blanc, comme si elle attendait un baise-mains et elle était très délicate, voire chipoteuse en matière d’alimentation.
Ainsi depuis début novembre 2018, je partage un quotidien avec ce petit couple de chats.
Il paraîtrait que les chats sont des animaux territoriaux . Pourtant, vivant entre Antibes (ma résidence principale) et Paris (où vivent trois de mes enfants), j’ai transformé ces animaux territoriaux en véritables nomades. Ces pots de colle nous suivent partout, mon compagnon et moi (sauf en mission en Afrique bien sûr) . Et si nous sommes dans une pièce, ils viennent immédiatement nous tenir compagnie (sauf la nuit car Oula a la mauvaise habitude de réclamer sa pitance à 4 h du matin !
Ce petit couple nous a donné des bébés en juillet dernier, dont Plume qui m’a donné l’idée de ce livre, Pacha le sosie de sa maman, Pandore dite « Pikassiette », adorable et vive chipie qui m’a pourri mes nuits pendant trois semaines, Pégase un petit lilac très câlin que ma fille Alice a adopté et Phoenix qui porte bien son nom, dont les débuts très difficiles ne laissaient pas attendre le vigoureux chat qu’il est devenu, le sosie de son Papa . Comme je le disais plus haut, au moment où j’écris, ils travaillent dur pour une seconde portée!
J’ai hésité à les mettre dans ce livre car ils sont vivants fort heureusement, et sont même susceptibles de me survivre, mais ils sont si importants pour moi que je tiens à leur rendre hommage.
J’ai donc privilégié à ce stade leurs photos. Dans ce chapitre vous trouverez au fil des 18 mois de leur présence à la maison, les photos de leur adorable tandem.
Et chacun a bien entendu sa page, car ils sont aussi différents que deux birmans qui se ressemblent autant peuvent l’être, mais ils sont pour moi indissociables. J’espère qu’ils resteront ensemble jusqu’à ce que la mort (la mienne peut-être) les sépare.
Pour en savoir plus sur eux … Oula est un gros nounours câlin et Opium une adorable chipie raffinée…
Sur le balcon d’Antibes printemps 2019
