Peluche si douce et si petite

Peluche et ses deux soeurs, Princesse et Prunelle faisaient partie de la première portée d’Ophélie. Un petit mâle, surnommé Plouf, n’a pas survécu…

Peluche était la plus grosse à la naissance mais sa croissance était moins rapide que celle de ses soeurs. Vers deux mois elle s’est glissée sus la porte d’entrée au moment où un enfant la fermait et a pu être affectée. Est-ce pour cela qu’elle est toujours restée craintive et toute petite ? A l’âge adulte elle n’a jamais dépassé 2,5 kg.

la naissance de Peluche
Peluche Princesse et Prunelle
Ophélie Peluche et Princesse
Grosloup nettoyant sa fille Peluche
Peluche vers 1 mois et demi
Peluche dans la chambre d’Annabelle vers 1994

Peluche était très belle et correspondait bien aux critères des birmans. Nous aurions pu la mettre en exposition et la faire reproduire, mais je craignais qu’elle soit trop fragile et trop craintive pour cela. Ses chaleurs étaient discrètes et nous n’avons jamais ressenti la nécessité non plus de la stériliser.

Il faut dire, au risque de choquer certains prosélytistes de la stérilisation, que je n’ai jamais considéré cet acte comme naturel. Il s’impose pour un chat qui sort ou un mâle qui marque ou encore une femelle qui miaule toute la nuit au point de nous attirer les foudres des voisins. Mais il ne faut pas perdre de vue que stériliser un chat c’est, d’une certaine manière, l’amputer. Pour un mâle, je n’ai jamais voulu le faire avant qu’il soit adulte afin de ne pas entraver sa croissance. Grosloup l’a été vers 18 mois par exemple car il risquait de couvrir sa fille. Pour une femelle, l’intervention est encore plus lourde et peut même (heureusement exceptionnellement) la tuer. J’ai donc jugé qu’elle ne s’impose jamais, sauf nécessité médicale, comme ce fut le cas pour Ophélie avec sa césarienne due un accouchement difficile.

Il est bien entendu que je parle ici de chats de race, élevés en appartement. Une chatte qui vit en liberté a tout à perdre en restant entière, car elle risque de faire gestation sur gestation et de s’en épuiser voire aussi d’en mourir. Sans compter les maladies que peuvent attraper chats et chattes avec des relations sexuelles !

Donc Peluche n’a jamais été stérilisée et a vécu plus de 19 ans avec son petit gabarit et ses chaleurs peu démonstratives.

Son caractère timide et son gros besoin de chaleur l’ont incitée, tant que ses parents et sa soeur Rosalie étaient en vie, à vivre dans le giron de sa mère, puis celui de Rosalie et, après le décès de celles-ci, de son père. En effet, Grosloup était certainement, pour cette petite chatte frileuse, la meilleure source de chaleur de la maison, à part le radiateur de la cuisine sur lequel elle passait une bonne partie de son temps.

Ophélie à gauche avec Rosalie et Peluche à droite vers 8 mois
Peluche à droite avec sa maman et Rosalie à gauche
Peluche Ophélie et Grosloup
de gauche à droite Ophélie, Peluche et Grosloup
Peluche vers un an
Peluche encore vers un an
Peluche

Tout a changé à la mort de Grosloup, fin 2014 car, très peu de temps après, j’ai engagé le grand déménagement. Nous avons quitté la rue Leverrier début mai pour l’appartement du 15 eme. Juste Peluche et moi.

Dans ce nouvel appartement, bien plus petit, il n’y a pas de radiateur, juste un chauffage par le sol assez discret car de facture récente. Et Peluche, ne pouvant plus se coller ni contre ses congénères, ni contre toute source de chaleur, a trouvé … les genoux humains. Les miens la plupart du temps, ceux de ma fille Annabelle quand elle venait de Londres pour le week-end et, mieux encore car sans doute plus chauds, ceux de mon compagnon. Elle a bien souvent fait la sieste sur ce dernier, qui somnolait aussi..

fin 2014 rue Leverrier
Peluche début 2015 avant notre départ de la rue Leverrier
Peluche et moi en 2015 dans notre nouvel appartement du 15ème
sur le canapé de la rue Olier

Mais surtout, à 17 ans passés (85 ans en âge humain) Peluche a découvert le vent et le soleil en direct sur son pelage! Elle a d’abord eu peur d’aller sur notre terrasse puis s’est mise à l’apprécier et s’y est vite habituée. J’avais parfois du mal à obtenir sa réintégration dans l’appartement. Heureusement son caractère craintif ne l’engageait pas à sauter dans le jardin, trois étages plus bas !

Le vent dans les poils !
Tondue à cause des noeuds
avec moi
Encore très belle à 17 ans

Elle nous a aussi accompagnés à Villers . Pas de danger qu’elle se mette à grimper aux arbres ! Mais elle ne pointait dehors son petit museau seal que très prudemment.

juillet 2017 à Villers
on reste près de la maison !
Attention chat glisse!

Et elle a découvert avec nous en juin 2015 la maison que je venais d’acheter à Antibes. Mon rêve de toujours, une maison ancienne en pierre avec jardin de taille raisonnable (mon dos commençait à m’interdire trop de jardinage) et petite piscine ! J’étais tranquille : Peluche ne risquait pas de plonger. Tout juste descendait-elle pour nous rejoindre sur la terrasse … et encore !

Chat aime bronzer (Août 2017)
Mais chat n’est pas très aventureux dans le jardin d’Antibes
A la piscine d’Antibes août 2017

Son grand plaisir était de se dorer au soleil sur un tapis très épais de la salle à manger que j’avais acheté lors d’un voyage en Iran avec mon compagnon en octobre 2016.

Au soleil sur son tapis (acheté en Iran à Yadz) préféré hiver 2017-2018!

Nous emmenions aussi Peluche en voiture quand nous allions skier à Auron . Je me souviens d’un retour dans la voiture sur la dépanneuse, sans doute l’une des plus grandes aventures de la vie de Peluche.

Février 2018 à Auron

Hélas, depuis 2017, Peluche était malade. Elle avait, certes, non seulement 18 ans (88 ans en âge humain) et une arthrose qui freinait ses mouvements, mais aussi un cancer du foie. Jusqu’à ses 19 ans (95 ans !)malgré tout, elle parvenait à sauter sur nos genoux ou sur le lit et un traitement de cortisone prescrit par le vétérinaire avait stabilisé son état.

Fin avril 2018, alors que nous venions de fêter ses 19 ans, son état s’aggrava. Une nouvelle piqûre le 2 mai nous fit croire à une amélioration, qui s’est avérée être « le mieux de la fin ». Hélas, le lendemain elle cessait complètement de manger et le 4 mai elle était si faible qu’elle tenait à peine sur ses pattes. Les trois derniers jours, nuit et jour, elle est restée sur mon lit. Mais le samedi 5 mai au matin, la voyant ainsi à bout de souffle, j’ai pris la décision de soulager ses souffrances. Je n’allais pas lui laisser passer un week-end à souffrir davantage. Notre vétérinaire antiboise s’est déplacée à ma demande et a endormi ma Peluche dans mes bras. J’étais justement seule à cette période, mon compagnon ayant des obligations professionnelles en région parisienne. Inutile de dire à quel point ce fut dur. Je ne voulais plus reprendre de chat, car cela fait trop mal lorsqu’ils nous quittent.

Dernière photo mai 2018 sur son tapis préféré à Antibes
5 mai 2018 Hélas… Mais Peluche ne souffre plus
Que de larmes !

Mais au bout de quelques semaines, après 40 ans de présence quasi permanente d’un chat auprès de moi, 15 ans avec Ophélie la noire angora et 25 ans d’Iphigénie à Peluche… je n’en pouvais plus ….et mon bébé Odin du Clos de Soliman dit Oula Kelbocha est arrivé et m’a redonné le sourire !